Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

I am not the one shouting

6 décembre 2010

Dieu et alii. La Bible

 

Je te vois toi qui te gausse derrière ton écran. N’empêche que, quand même c’est un monument. N’empêche que ça a été lu par des générations et des générations et des générations, et ça sera lu encore et encore ad libitum par les générations des générations des générations qui suivront, sauf si nous mourrons tous en 2012, dans ce cas peu de futures générations auront cette peine, puisqu’elles ne seront pas nées et que tous les livres auront brûlé.

A moins que Dieu dans Son impénétrable absurdité décide derechef de recréer le Verbe, l’imparfait du subjonctif, les arbres, les dinosaures, les poils et les ongles incarnés.

Mais comme les voies du Saint Patriarche sont impalpables, ne nous attardons point.

La_bible

 

Alors je vais faire un plan détaillé-thèse-antithèse

 Problématique : Aime-je la Bible ?

 I. La Bible, c’est bien.

  a. Y’a des histoires rigolotes                                                                                                 

 Exemple: Job qui se fait quand même bien rouler.

b. Y’a des histoires mieux que chez Harry Potter                                                                

 Exemple : Jésus qui fait de la magie sans baguette, un serpent qui parle, une vierge qui rencontre un Saint Esprit fort pénétrant, des mecs sur des croix, j’en passe et des meilleures.

c. C’est quand même un des seuls bouquins au monde où tu peux placer “Pentateuque” sans qu’on se foute de ta gueule, où un prophète s'appelle Habacuc (et descend de la lignée des Barbapapa), où on a fait des efforts de rimes : Romains, Corinthiens, Ephésiens, Philippiens, Colossiens, Thessaloniciens, et où les mecs sont en jupe (si).


II. La Bible, c’est chiant.

a. Déjà, c’est pas très bien écrit. Rendons-nous à l’évidence. On fait fi du style comme de la plume.    

 Exemple : “Et Noé vécu après le déluge 350 ans (la vache !), et tous les jours 29 de Noé furent 150 ans. Et il mourut.” Genèse, 9:28.                                                                                                        

 Et bah moi je reste sur ma faim.

b. C’est un poil misogyne                                                                                            

 Exemple : “A la femme il [Dieu] dit : Je rendrai très grande tes souffrances et ta grossesse, en travail tu enfanteras des enfants et ton désir sera tourné vers ton mari et lui dominera sur toi” Genèse, 3:16.

c. Et surtout, la Bible c’est long. Si.


Première phrase : "Au commencement Dieu créa les cieux et la terre.” Genèse, 1:1.


Au hasard (mais pas vraiment, parce ce que tu vas assister à la plus belle faute de grammaire de toute l’histoire des Livres Saints) : “C’est pourquoi, ainsi dit le Seigneur, l’Eternel : A cause que vous dites des choses vaines, et que vous avez eu des visions de mensonge, à cause de cela, voici, je suis contre vous, dit le Seigneur, l’Eternel.” Ezéchiel, 13:8

Allez, parce que c’est trop drole : ” A cause, oui, à cause qu’ils égarent mon peuple, disant : Paix ! et n’y a point de paix.” Ezéchiel, 13:10


Dernière phrase : “Que la grâce du seigneur Jésus Christ soit avec tous les saints.” Apocalypse, 22:21

 

Publicité
Publicité
6 décembre 2010

José Saramago. Les intermittences de la mort

 

Les prix Nobel de Littérature moi ça m’emmerde.

Donc dès qu’un auteur porte cette mention, je ne l’achète surtout pas. Prix Goncourt, Renaudot, Femina, Médicis, Interallié, Académie Française itou. Parce que je trouve – sans volonté aucune d’offusquer l’aléatoire auditoire ici présent – que généralement c’est du pipi de chat récompensé surtout pour ce qui s’est passé sous une table. Oui monsieur, c’est vulgaire ! C’est indécent ! C’est lamentable !

* sifflets et houhoutements de circonstance *

Je propose une minute de silence pour la littérature française qui meurt chaque jour entre les mains de Pancol, BHL et autres Levy au grand damne de Jean-Saul Partre qui de son œil torve contemple le Figaro en rendant son déjeuner sur Les écureuils de Central Park sont Tristes le Lundi : « Le triomphe de la culture qui réconforte » (Le Figaro, 5 juillet 2010).

Amen.

(En même temps, le Figaro, hein. Bon.)

Oui, je me permets des commentaires hautement politiques, je préfère le vomis de Partre et le Goulag sibérien au prémâchage culturel qu’on nous impose à grand coup de quatrièmes de couvertures en patchwork rutilant sur fond de crocodiles qui pleurent pour cause d’abrutissement général de l’humanité en ces temps troublés où l’économie mercantile et la loi du paraître métamorphosent nos joies en Iphone touch huitième génération et nos déceptions en statuts facebookiens, dans ce monde haîneux où il est préférable de lire Cosmopolitan à Anna Karénine, où l’intelligence fond comme banquise, où les radios nous servent de rances déjections sonores ad libitum, où la jeune génération d’incultes qui deviendra la société de demain promène ses mèches en gelée et ses pantalons trop serrés en écrivant  “ ouèch tro lol XPLDR t tro bone tu ve me sussé ? <3 ”.

Mais je mégare.

Et puis récemment  Jean-Saul me jette un coup d’œil – toujours torve – au détour d’une librairie helvétique et qu’aperçois-je ? Un auteur que je ne connais point.

Oui, alors oui, je ne connais rien, scio me nihil scire, merci Socrate tu peux te rasseoir.

Nonobstant, je m’enfonce prestement dans l’échoppe susnommée et découvre avec une joie proche de l’orgasme oculaire José Saramago, Julie, Julie, José, enchantée.

Puis je remarque que Monsieur est prix Nobel de Littérature. Tudieu. Je m’effondre, livide, sur le plancher.

Pourtant, je me surprends à me monologuer que cet auteur est fascinant.

J’achète le livre, Jean-Saul est content, Socrate est toujours barbu, la faute inavouable de ne pas connaître Saramago est réparée, le monde peut se remettre à tourner, BHL peut aller se recoucher.  

Tout ça pour dire que Les intermittences de la mort, comme son nom l’indique, raconte comment la Mort a décidé de ne plus faire mourir. Et après des réjouissances bien naturelles, les compagnies d’assurance et de pompes funèbres font faillites, la Sainte Eglise se voit périr, le gouvernement est dépassé et les familles emmènent leurs presque-morts-mais pas- tout-à-fait mourir de l’autre côté des frontières. Et puis, un jour, la Mort revient…

SARAMAGO

 

Première phrase : “Le lendemain, personne ne mourut. Ce fait, totalement contraire aux règles de la vie, causa dans les esprits un trouble considérable, à tous égards justifié, il suffira de rappeler que dans les quarante volumes de l’histoire universelle il n’est fait mention nulle part d’un pareil phénomène, pas même d’un cas unique à titre d’échantillon, qu’un jour entier se passe, avec chacune de ses généreuses vingt-quatre heures, diurnes et nocturnes, matines et vespérales, sans que ne se produise un décès du à une maladie, à une chute mortelle, à un suicide mené à bonne fin, rien de rien, ce qui s’appelle rien.”

Au hasard : “Le problème de plus épineux, et que nous nous sentons obligés d’attirer sur lui l’attention de qui de droit, c’est que, avec le passage du temps, non seulement il y aura de plus en plus de pensionnaires âgés dans les foyers, mais aussi il faudra de plus en plus de personnel pour s’en occuper, le résultat étant que le rhomboèdre des âges sera rapidement cul par-dessus tête, avec une masse gigantesque de vieillards au sommet, une masse toujours croissante, engloutissant comme un python les nouvelles générations, lesquelles, transformées à leur tour en personnel administratif et d’assistance dans les foyers, après avoir gaspillé leurs meilleures années à soigner des vioques de tous les âges, d’une âge normal à un âge mathusalémien, des multitudes de pères, grands-pères, arrière-grands-pères, arrière- arrière-grands-pères, arrière- arrière- arrière-grands-pères, arrière- arrière- arrière- arrière-grands-pères, arrière-arrière- arrière- arrière- arrière-grands-pères, et ainsi de suite ad infinitum, les uns après les autres, comme feuilles se détachant des arbres et tombant sur les feuilles des automnes précédents , mais où sont les neiges d’antan, ils rejoindront la fourmilière interminable de ceux qui peu à peu passent leur vie à perdre leur cheveux (…)”

Dernière phrase : “Le lendemain, personne ne mourut.”

 

6 décembre 2010

Attila Jozsef. Perched on nothing’s branch

 

Puisqu’on reste dans les auteurs hongrois, voici donc LE recueil de poésie du 20ème siècle qui coule sur le Danube (heureusement traduit en anglais, pour les incultes de la langue hongroise que nous sommes).

Jozsef s’est suicidé à 32 ans en se jetant sous un train. Et ses poèmes portent le deuil de sa schizophrénie. Ils sont sinistres, acides, froids, amères, terriblement surréalistes, aliénés et chirurgicaux. 

Et quand je les lis et bien moi me perche sur une branche de rien.


jozsef

 

 


                                      

I am not the One Shouting (Nem en vagyok az egyik Kiabalas)

I’m not the one shouting, it’s the earth rumbling
Look out, look out, Satan’s gone crazy,
Slink to the bottom of clear creeks,
Cling to crystal,
Hide beneath the diamond light
Among insects and stones.
Burrow into fresh bread,
You poor dead, you poor dead.
Seep into the earth with showers -
It’s useless to bathe in yourself
- Wash your face in other faces
As a tiny edge on a blade of grass and
You’ll be greater than the world’s axis.
Oh, machines, birds, blossoms, stars !
A barren mother trembles for birth.
My friend, my dear loving frien,
However terrible, however grand,
I’m not the one shouting, it’s the earth rumbling.

 

 

En français :

Ce n’est pas moi qui clame, c’est la terre qui tonne,

 Gare à toi, gare, car le diable est devenu dément.

 Glisse au fond des sources pures et profondes,

 Accroche-toi au cristal,

 Dissimule-toi dans la lumière des diamants,

 Sous les pierres parmi les insectes rammpants.

 Enfouis-toi dans le pain frais,

Toi, pauvre mort, toi pauvre mort.

Infiltre-toi dans la terre avec la pluie -

Il est vain de plonger en toi-même

- Lave ton visage dans d’autres visages

Comme à la minuscule lisère d’un brin d’herbe et

Tu seras plus grand que l’axe de l’univers.

ô machines, oiseaux, fleurs, étoiles !

Une mère stérile réclame un enfant.

Mon ami, mon cher ami,

Aussi terrible que c’est sublime,

Ce n’est pas moi qui clame, c’est la terre qui tonne.

 

6 décembre 2010

Douglas H. Ubelaker. Human Skeletal Remains, excavation, analysis, interpretation

 

ubelaker

... Non, je déconne.

6 décembre 2010

Deszö Kosztolányi. Le traducteur kleptomane

 

Les auteurs hongrois ont ceci de fascinant qu’ils nous donnent à siroter des histoires tranchantes dont l’humour surréaliste s’écoule dans un air de fugue.

Ceci est un recueil de nouvelles qui sentent la neige de Budapest et les plaines de la Tisza du début du 20ème siècle.

On croise au détour des cafés un homme qui vole les objets dans les livres qu’il  traduit, un contrôleur bulgare dont on ne sait rien de la langue avec lequel on a une discussion des heures durant.

On fait la rencontre du misérable poète Sarkany, d’un pharmacien dépressif, on voyage dans une ville où l’honnêteté absolue fait rage, on assiste à la disparition de Kaman et de ses cent-vingt kilos, on fait des deuils de chapeaux.

Et on tourne les pages en se disant que quand même, il faudrait que ce livre ne se finisse jamais.

klepto


Au hasard : “C’est un plaisir mais diabolique, que d’aller et venir à l’étranger, quand le brouhaha des bouches nous laisse indifférents et que nous fixons stupidement quiconque nous interpelle. Quelle solitude distinguée mes amis, quelle indépendance et quelle irresponsabilité ! Nous nous sentons d’un coup redevenus nourrissons, enfants sous tutelle. En nous se réveille une sorte de confiance inexplicable en ces adultes qui en savent plus que nous. Nous les laissons parler et agir à notre place. Et nous acceptons tout sans rien voir, ou plutôt sans rien comprendre.”


“Esti avait le cœur serré. Il est entré chez le chapelier.                                                                                                                                 - Je désirerais un ruban noir, a-t-il dit.                                                                                                                                                            - Avec ce chapeau, mais ça n’ira pas, a expliqué le vendeur en levant les yeux sur lui. Ou porteriez-vous le deuil de quelqu’un ?                                                                                                                                                                                                                - Oui, a répondu Esti avec résolution.                                                                                                                                                          Dehors, il a levé son chapeau enrubanné de deuil devant son autre chapeau mort prématurément et sinistrement.    Il a porté le deuil six semaines, comme pour tous les parents éloignés.”


 

Publicité
Publicité
6 décembre 2010

Marguerite Duras. L'amant

 

Soyons honnêtes. Je n’aime pas Marguerite Duras.

Mais, étrangement, j’ai aimé ce livre là.

Parce qu’elle conte des évènements qui s’entrechoquent, parce qu’on ne sait parfois plus trop bien où est la différence entre celle qui écrit maintenant et de celle qui vit avant.

Parce que cette histoire est celle d’une jeune fille qui grandit au Vietnam où les étrangers sont des colons et où les riches chinois offensent par leur seule présence les immigrants européens à qui ils rachètent leurs terres.

Parce que quelque part coule le Mekong.

Parce que c’est une histoire d’amour torturée. Parce qu’on la vit de l’intérieur dans l’angoisse d’un coulis dégueulasse de sueur.

Parce que cette histoire est un long silence sur l’adolescence, les bateaux, la chaleur humide, l’omniprésence d’une mère absente, la violence morbide, les élans controversés, la mort du frère et les chapeaux sans âge.

 

lamant

 


Première phrase : “Un jour, j’étais âgée déjà, dans le hall d’un lieu public, un homme est venu vers moi. Il s’est fait connaître et il m’a dit : “Je vous connais depuis toujours. Tout le monde dit que vous étiez belle lorsque vous étiez jeune, je suis venu pour vous dire que pour moi je vous trouve plus belle maintenant que lorsque vous étiez jeune, j’aimais moins votre visage de jeune femme que celui que vous avez maintenant, dévasté.”

Au hasard : “Il a allumé une cigarette et il me l’a donnée. Et tout bas contre ma bouche il m’a parlé. Je lui ai parlé moi aussi tout bas. Parce qu’il ne sait pas pour lui, je le dis pour lui, à sa place, parce qu’il ne sait pas qu’il porte en lui une élégance cardinale, je le dis pour lui.”

Dernière phrase : “Il lui avait dit que c’était comme avant, qu’il l’aimait encore, qu’il ne pourrait jamais cesser de l’aimer, qu’il l’aimerait jusqu’à sa mort.”

 

6 décembre 2010

Louis Aragon. Il ne m'est Paris que d'Elsa

 

Avant d’aller plus loin, il faut savoir que j’ai développé une véritable passion pour Aragon. Plus que ça. C’est une addiction.

Je ne peux pas vivre sans lui. Et je le lis, le relis, encore et encore, ad libitum, ad vitam aeternam, et cætera.

Je panique si je n’ai pas le Roman Inachevé sous la main. Il fut un temps où je le trimbalais dans mon sac à main, juste pour être certaine qu’il était avec moi.


elsa



Au hasard :

” Et le soir plus tard les amants

Ici traînant entre les murs

Mêleront Elsa ton murmure

A l’éternité des serments”

 

” D’hier comme a l’air d’aujourd’hui

Autre est pourtant qui se ressemble

Bien que le cœur toujours y tremble

Autre le jour autre la nuit

L’homme passe et l’ombre le suit”

 

“Paris rêve et jamais il n’est plus redoutable

Plus orageux jamais que muet mais rêvant

De ce rêve des ponts sous leurs arches de vent

De ce rêve aux yeux blancs qu’on voit aux dieux des fables

De ce rêve mouvant dans les yeux des vivants”

 

6 décembre 2010

Pierre Autain-Grenier. Toute une vie bien ratée

 

Il faut pardonner mon inculture : j’ai acheté ce livre parce que le titre m’a fait rire.

Et puis, les 23 nouvelles qui se succèdent dans un univers immuable où les odeurs sortent toutes seules sous la pluie, on se sent assis dans un vieux fauteuil à regarder les escargots, des bottes en caoutchouc dans l’entrée, un vieux Dylan qui grésille, où un humour incisif et flegmatique nous offre des morceaux d’existence, sous un pin parasol où la brise apporte des goûts de peinture à l’huile, où l’on entend battre un poème du cancer des bronches en fumant une cigarette, où l’on nous donne des nouvelles du temps qui gît en Californie mais pas que, où l’on boit des Picon-bière dans un café de gare.

tte_vie

 

Au hasard :  “Toute la sainte journée je note des trucs bizarres là-dessus ou alors des pensées qui viennent zigzaguer à travers ma cervelle cabossée et que, dans l’instant, je trouve prodigieuses. Si je croise dans la rue un éléphant triste je le note, si j’aperçois un touriste japonais trafiquant dans une pharmacie de Knokke-Le-Zoute je le note aussi. Réflexions, maximes, sentences et aphorismes c’est par kyrielles que je les aligne ; d’une page l’autre j’en fais d’étourdissants chapelets de saucisses fumées.”

 

"Continue avec la vespa !” Me revenait sans cesse en tête tandis qu’au clocher de la paroisse s’égrenait l’angélus de l’anisette et je me demandais vers quel pays pouvait bien faire route mon copain à cette heure-ci, alors qu’installé tranquille à la buvette je me trouvais maintenant bizarrement heureux, tout à fait comme un cheval attablé seul devant son Picon-bière et qui se mettait à rêver, les yeux au ciel, à d’inaccessibles étoiles."

 

“Avec toutes les allumettes que j’ai grattées pour embraser des bouts de mégots ou inaugurer une cigarette fraîche roulée, je crois que des bergers cévenols ou bien de jeunes vachers lozériens un peu habiles de leurs dix doigts pourraient sans peine, l’hiver à la veillée, confectionner des centaines de tours Eiffel modèles réduits qui feraient ensuite la fortune des magasins de curiosités de Saint-Flour.” 

 

6 décembre 2010

Phillipe Delerm. L'envol

 

Delerm c’est toujours comme de la crème chantilly sur une Tarte Tatin. Ca coule dans la gorge, c’est sucré et c’est doux, c’est léger comme un poème et en refermant les pages c’est une exquise béatitude, un petit sourire à la commissure des lèvres.

 C’est fragile et ca passe comme un rayon de soleil dans un orage. Voilà, Delerm me fait me sentir bien. Comme de la crème chantilly sur une Tarte Tatin.

 l_envol

 

L’envol, c’est l’histoire d’un homme qui a un corps trop grand pour lui. Et puis au hasard d’une promenade il rencontre un oiseau dans une exposition sur l’œuvre de Folon. 

Et il s’envole au-dedans des peintures où il y a beaucoup d’eau, “peu de couleur mais beaucoup d’eau”, où un homme crie dans une bulle, ou l’on regarde l’air qui passe au travers des cerfs-volants.

Première phrase : “Il s’appelait Delmas et les gens ne le voyaient pas. Un nom méridional dans une ville du Midi ; c’était trop, à ses yeux, bien trop de soleil et d’éclat.

Au hasard : “Juste au dessus de lui, dans un ciel rose et sable, une bulle dansait. Une bulle, une terre… Légère comme une bulle de savon, mais grave et charnelle de souffrance, comme une planète habitée.

Dernière phrase : “Le cinq septembre, on a décroché l’exposition.

 

 

Publicité
Publicité
I am not the one shouting
Publicité
Archives
I am not the one shouting
Publicité